Rencontre avec Bazeline Charles Jarry, assistante santé, sécurité et environnement, pour la Maison François Martenot. Elle revient sur l’intégration et l’utilisation de l’exosquelette Japet.W.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Bazeline Charles Jarry, animatrice santé sécurité et environnement au sein de la maison François Martenot.
Quelles étaient vos problématiques avant de mettre en place l’exosquelette ?
On a voulu mettre en place un exosquelette car nous avons un salarié qui est reconnu RQTH, donc travailleur handicapé, et qui a de gros problèmes de dos. Il fallait donc que l’entreprise trouve une solution pour pouvoir le maintenir dans l’emploi et diminuer ses douleurs.
Quelles autres solutions avez-vous mis en place avant l’exosquelette ?
Notre salarié travaille en laboratoire et en cave. Son manager avait déjà limité ses tâches en cave en réduisant un peu son temps de travail, et en lui donnant plus de tâches administratives de façon à ce qu’il porte moins de charges. Il avait également une alternance au niveau des horaires de travail pour qu’il soit moins fatigué.
Qu’est ce qui vous à amené à enclencher une démarche d’utilisation d’exosquelette ?
On s’est lancé dans la démarche d’exosquelette car nous arrivions à un moment où, malgré l’alternance des tâches, les douleurs de notre salarié persistaient. La médecine du travail voyait qu’il n’y avait pas d’amélioration au niveau de ses douleurs. Nous nous sommes donc renseigné sur les dispositifs qui existaient au niveau santé et prévention et qui pouvaient permettre de réduire celles-ci. C’est comme ça qu’on en est venu à s’intéresser aux exosquelettes.
De plus, comme nous souhaitions investir pour un salarié reconnu RQTH, au sein du groupe, nous avons pu bénéficier de l’argent de l’enveloppe allouée au budget handicap. L’exosquelette a pu être financé à 100% par celui-ci.
Pourquoi vous êtes-vous tourné vers l’exosquelette Japet.W ?
La recherche a été compliquée car c’est un dispositif qui est assez récent. On a contacté plusieurs entreprises et on s’est tourné vers Japet pour plusieurs raisons.
D’une part, pour l’ergonomie du dispositif. Il est petit, facile à mettre comparé à d’autres exosquelettes qui peuvent faire un peu plus robot.
D’autre part, l’expérience et la spécialisation dans les exosquelettes des fondateurs de Japet, Damien, Amélie et Antoine nous a vraiment mis en confiance sur le dispositif.
Comment l’exosquelette est-il utilisé dans votre entreprise ?
L’exosquelette est utilisé uniquement par une personne qui à donc un statut handicap. Il l’utilise sur des tâches de cave spécifiquement, et notamment sur le port de charges de tuyaux et de bidons essentiellement.
Qu’est ce que la mise en place de l’exosquelette à changé pour vous ?
Il y a eu deux changements. Dans un premier temps l’utilisateur était un peu dubitatif car c’est un nouveau dispositif. Il avait peur que cela fasse un peu trop robot. Mais les différentes réunions avec Corentin (expert produit -Japet) lui ont vraiment permis de se rendre compte que, oui, nous avions trouvé un dispositif qui permettait de réduire ses douleurs lombaires.
Nous avons aussi vu un changement aussi au niveau des autres salariés. Certains se sont dit que peut-être les problèmes de dos qu’ils avaient actuellement n’étaient pas normaux. Comme l’entreprise commence à chercher des solutions, ils se posent plus de questions et tente de plus en plus de se renseigner et de discuter avec l’entreprise de ces problématiques.
Comment l’exosquelette est-il perçu par les utilisateurs ?
Il est très bien perçu par Cyril (utilisateur), il le porte, il sent vraiment une différence entre son travail avec et sans l’exosquelette. Donc, pour l’instant, on a un très bon retour, on est très content du choix qu’on a fait.
Un petit mot pour la fin ?
Merci à Japet pour son implication dans l’intégration de l’exosquelette. Le protocole à vraiment permis d’intégrer le dispositif petit à petit. Je pense que pour les salariés qui sont un peu hésitants à l’idée de porter le dispositif, le protocole d’intégration mis en place par Japet permet vraiment que l’intégration se passe le mieux possible.